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Histoire de Ségou

Mamary « Biton Coulibaly : Le règne des Ton djons

« Ségou Sikoro, Ségou au 4 444 Balanzans, plus un bout de Balanzan ! ». C’est l’un des éloges hérités de l’ancien royaume bambara de Ségou capitale de la 4è région du Mali. Mais si ce « bout de Balanzan » a été compris, par certains traditionalistes, sous le sens de la « trahison », d’autres  sources, par contre, lui attribuent une toute autre explication…

En réalité, ce concept de « trahison » doit plutôt être perçu dans le sens d’un « pacte secret ». Selon de nombreux narrateurs, il est apparu sous le règne de Mamary « Biton » Coulibaly. Ce monarque avait institué, dans tout le royaume, une politique très subtile visant à maintenir ses sujets sous son contrôle.

Un « bout de Balanzan »

Chaque année, le roi choisissait un citoyen au hasard (sans distinction d’âge ou de sexe) et lui faisait une confidence. Mais il prenait soin de le mettre en garde : si jamais il divulguait ce secret (que seuls lui et le roi étaient censés connaître), il perdrait la vie. Le citoyen est ainsi honoré par le choix porté sur lui ; mais sur lui plane désormais la menace d’une mort qu’il croit certaine s’il ébruitait le secret. Se taire lui assurait donc la vie sauve ; mais trahir le « secret »  entraînerait sa mort. Si bien que les administrés se méfiaient presque (du moins, sur ce plan) les uns des autres et s’abstenaient de ventiler certaines confidences entre eux. Ainsi, chacun d’eux se sentait en quelque sorte lié au roi par un pacte que les autres ignorent. Grâce à cette « convention » qui existe entre lui et celui qu’il a choisi comme confident, le roi était ainsi au courant des faits et gestes de ses sujets. En fait, aucun « confident » du roi ne pouvait connaître l’identité de son prédécesseur, encore moins savoir ce qui lui a été révélé par le monarque.

 

Ségou, c’est aussi...4444 !

Ségou, cité culturelle du Mali, compte 501.447 habitants, une population hétérogène composée de Bamanans, Peuls, Bozos, Soninkés, Somonos et Dogons.

Son histoire est jalonnée de soubresauts, quelques fois sanglants.

Fondée au XVIème siècle après J.C., la ville, située sur la rive droite du fleuve Niger a « l’une des histoires les mieux racontées au Mali », écrit Diakaridia Dembélé. « Contée et racontée par les griots, cette histoire ségovienne est transmise de père en fils ».

 
Proverbe

On n'est pas orphelin d'avoir perdu père et mère, mais d'avoir perdu l'espoir.

[ Proverbe Malien ]

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