FESTIVALS

La culture, Superstar !

En l’espace de quelque dix ans, le Mali s’est imposé comme la principale destination culturelle en Afrique de l’Ouest, a supplanté, sans crier gare, les places fortes traditionnelles qu’étaient Abidjan, en Cote d’Ivoire, et Dakar, au Sénégal.

Les festivals culturels s’échelonnent tout au long de l’année -certains sont organisés tous les deux ans- sur l’ensemble du territoire national. Chaque région ou aire culturelle a, désormais, sa manifestation de rayonnement international qui draine des milliers de participants venant d’Afrique et de tous les coins du monde.

Dès le mois de janvier, « Les Voix de Bamako » ouvrent le bal. Et, c’est le Palais Amadou Hampaté Bâ qui abrite ce festival exclusivement consacré aux arts traditionnels. Il est précédé, tous les deux ans, en décembre, par le festival des Réalités, créé depuis 1996 et qui accueille des joutes organisées à l’intention des compagnies théâtrales, en provenance, elles aussi, du continent et d’Europe. On le doit à Adama Traoré, comédien, metteur en scène et professeur d’Art dramatique.

Arrive, tout de suite, le festival du Désert, qui se tient chaque année à Essakane et met en valeur la culture touarègue, composante du patrimoine historico-culturel du Mali.

Markala, localité située à 15 kilomètres de Ségou, organise quant à elle le festival international des Marionnettes, une année sur deux.

Les Touareg du Niger et du Mali ont, également, leur rendez-vous incontournable : le festival « Tamadach », organisé, lui aussi, au mois de janvier dans la vallée de l’Azawagh, instrument de promotion de leur culture commune. Quant à Bafoulabé, dans la région de Kayes, c’est le fief du festival annuel « Dansa-Diaoura » dont la préoccupation fondamentale reste la promotion des pas de danse propres au Khassonkés. Quant au festival du Triangle du Balafon de Sikasso, il s’agit, également, d’une rencontre internationale au cours de laquelle Ivoiriens, Burkinabè, Guinéens et Maliens, autour de l’instrument commun à toute la sous-région.

Il ne faut, surtout, pas oublier la Biennale artistique et culturelle du Mali, un festival qui, tous les deux ans, regroupe tous les jeunes des huit régions administratives du Mali. Sa particularité, c’est qu’il est tournant : ainsi, après Ségou (2005) et Kayes (2008), c’est au tour de Sikasso de l’abriter, en cette année du Cinquantenaire de l’indépendance.

Enfin, le festival sur le Niger, à Ségou, qui ambitionne de faire de cette ville une destination privilégiée et une capitale culturelle incontournable de la sous-région ouest-africaine.

Deux ministres d’Etat sénégalais, Karim Wade et Abdoulaye Baldé ont pris part aux festivals d’Essakane et sur le Fleuve Niger à Ségou. Preuve que ces manifestations culturelles d’envergure ne laissent, décidément, personne indifférent... Un pays, 9 festivals culturels, que demande le peuple ?...

Source : A.F. (lesoleil.sn)